Le rhinocéros, ionesco, le monologue final
Le monologue final
Ce texte est extrait de la pièce de théâtre Rhinocéros, créée en 1959 par Eugène Ionesco. Ionesco était un grand dramaturge et écrivain roumain et français, le représentant du théâtre de l’absurde, né en 1909 en Roumanie, et décédé en France en 1994. Au même titre que la pièce La Cantatrice Chauve, Rhinocéros est une pièce emblématique du théâtre de l’absurde. Cette pièce dépeint une épidémie imaginaire qu’il nomme « rhinocérite », une maladie imaginaire qui effraie tous les habitants d’une ville, et qui finit par transformer la quasi-totalité des habitants en rhinocéros. Cet extrait est la toute dernière scène de la pièce, il s’agit du monologue prononcé par Bérenger qui se retrouve seul survivant, le seul à ne pas s’être transformé en rhinocéros comme tous les autres, comme Daisy par exemple qui vient de le quitter précédemment. Nous verrons… I. La solitude tragique de Bérenger a) Il se retrouve seul suite au départ de Daisy. Utilisation d’un miroir, car plus d’interlocuteur, d’où le choix d’un monologue. b) Thème : éloge des rhinocéros. Importance du corps pour Bérenger (champ lexical du corps très présent). Il a tendance à mettre en opposition certains points du corps humain avec les rhinocéros : comparaison de la voix. Eloge chez le rhino, « leur chant ont du charme », idée d’envoutement, de magie, lié à la voix. Référence au chant des sirènes : tentation présente. Il essaye d’imiter, mais en vain. Autre comparaison : le corps. Les deux corps sont en total opposition. Bérenger se dévalorise. II. Le choix de Bérenger a) Premier temps : regrets et souhait de métamorphose. Phrases exclamatives. Il a honte, il tourne le dos au miroir. On notera une évolution du mouvement tout au long de la scène. Il dénigre les valeurs humaines. Répétition du verbe « vouloir » au conditionnel, accentue les remords chez Bérenger. Incapacité à se transformer, ce qui donne une situation tragique. Il espère :