Le rire de bergson
On y découvre, non sans un certain plaisir, un Bergson à la fois psychologue, sociologue, philosophe de l’art et moraliste qui écrit Le Rire dans une intuition et une écriture d’une simplicité extrême qui en font un chef-d’œuvre unique. Ainsi le comique est analysé, parfois avec humour, tout au long des trois chapitres qui divisent l'ouvrage. Bergson s'intéresse entre autres au comique des formes, des mouvements, de caractère, de mots, de situation ainsi que du rôle du rire dans la vie sociale.
Pour une pleine compréhension du comique il est intéressant d' en noter trois caractéristiques. Tout d'abord « Il n'y a pas de comique en dehors de ce qui est proprement humain », ainsi l'homme est seul à rire et il rit de sa condition. L'auteur soutient que le rire demande une certaine « anesthésie du cœur » car il faut se détacher un instant de la dure réalité pour que les drames de la vie apparaissent soudain comme une douce comédie. Enfin il est essentiel de noter que le rire « est toujours le rire d'un groupe », qu'il sous entend une complicité entre les rieurs. Bergson donne une définition très importante du rire. En effet, ce dernier serait du « mécanique plaqué sur du vivant » c'est à dire une rupture dans le mouvement souple de la vie. la mécanisation de la vie est d'ailleurs à la base du rire de situation. Le comique de caractère est le résultat de l'asociabilité de la victime auquel s'ajoute l'insensibilité du spectateur.
Le comique de mot nait du quiproquo entre le sens propre et le sens figuré: "On obtient un effet comique quand on affecte d'entendre une expression au propre, alors qu'elle était employée au figuré. Ou encore : Dès que notre attention se concentre sur