Le rire de résistance
Après avoir montré que le rire peut aider à résister physiquement et mentalement, nous verrons que ce dernier permet de se protéger du monde extérieur comme une prévention.
Tout d’abord, les documents du corpus mettent en avant que le rire est une sorte d’arme pour résister aux épreuves de la vie. En effet, le rire est une arme de résistance pour les prisonnières de l’extrait du Verfügbar de Germaine Tillon analysé par Claire Andrieu en 2005. Ces prisonnière voient en cet acte de défit (inconnu de leur bourreaux) une manière de résister.
De même, dans la chanson « le fou rire » de Bénabar sorti en 2005, le personnage rit pour résister à la mort, pour la mettre à distance un moment. De même, le document 2, extrait du magazine « mutualistes » écrit par Delphine Delarue, apporte un témoignage sur la thérapie par le rire. Celle –ci permettrait à ces pratiquants de « dédramatiser les évènements de la vie ». Enfin, la photographie du document 4 montre un clown divertissant un enfant sur un lit d’hôpital. La présence du clown peut permettre à l’enfant de résister à la maladie.
Souvent, le rire est utile pour mettre les sentiments négatifs de côté, de les oublier pour un temps. C’est ce que font les détenues du camp de concentration, elles organisent des représentations en cachette pour oublier leur condition d’incarcération tout en faisant de l’autodérision. De même pour la chanson de Bénabar, la perte de son ami provoque chez lui une réaction involontaire qui a pour effet d’oublier la raison de sa présence au cimetière.
Le rire permet de regrouper les gens, de créer une communauté et ainsi créer une