« Le rire prépare et purifie les larmes, il les rend plus intelligentes »
I / Rire et larme, une association paradoxale ?
Le rire est l’action de manifester un sentiment de gaieté par un mouvement des lèvres, de la bouche, accompagné de sons rapidement égrenés. Selon l’écrivain français, Rabelais, le « rire est le propre de l’homme ». L’interprétation de cette phrase paraît simple : en effet, le rire est une expression innée de l’humain. Il nous est impossible d’apprendre à rire. Néanmoins, comme nous le présente la phrase, (« le rire prépare et purifie les larmes ») il peut être utilisé comme un outil, dont le but est de préparer et de purifier. L’antithèse présente dans cette phrase semble créer un contraste, car les larmes sont généralement associées à la tristesse, au chagrin ; mais elles peuvent aussi être des larmes de joie. Ces larmes reflètent une émotion profonde. Cette association entre le « rire » et les « larme[s] » paraît paradoxale, mais il n’en est rien. En effet, l’expression « du rire aux larmes » définie par Mme de Sévigné, nous présente deux incarnations d’émotions humaines, intimement liées. Dans cette phrase, le rire semble être une métaphore du grotesque, qui est l’intrication du rire dans la mort. Comme nous le définie VH dans la Préface de Cromwell, le grotesque « est partout.[…] D’une part, il crée le difforme et l’horrible ; de l’autre, le comique et le bouffon ». Le drame romantique est donc le mélange des genres, comme dans la vie, où on mêle le sublime au grotesque (exemple dans Hernani, lorsque le roi Don Carlos se cache dans l’armoire pour espionner les paroles amoureuses de Dona Sol) et le tragique au comique. Par ailleurs, il est commun d’entendre : « il vaut mieux en rire qu’en pleurer ». Mais une question se pose : pleurer de quoi ? Souvent, de situations qui dérangent. Ainsi le rire semble être utilisé pour dénoncer, de façon légère, des éléments susceptibles d’ébranler l’humain. En effet, comme l’a dit Stendhal « on ne se