Le rire
Le rire … À force d’en user, on oublie de l’analyser. Mais qu’est ce que le rire ? Voici un corpus documentaire composé de trois textes analytiques et d’un document illustratif qui nous y obligent.
Un philosophe tout d’abord : Bergson puis Baudelaire célèbre poète et critique oublié puis enfin Jim Holt échotier et journaliste. Enfin, pour nous déridé, si besoin en était, l’affiche d’une comédie populaire : « Le Corniaud ».
Quels dénominateurs communs allons-nous trouver dans ces textes ou quelles divergences l’universalité de la pensé devra t’elle affronter pour soutenir l’apanage commun du rire ? Combien de différences et jusqu’où vont aller les similitudes que nous allons trouver chez ces auteurs ? Bien établie par deux des quatre, le rire est un phénomène mental que le corps exprime pour les deux autres. Qu’en est-il ?
DEVELOPPEMENT
En ce qui concerne Bergson il existe un axiome primordial : le rire ne peut s’appliquer qu’à l’humain. Il rejoint en le plaçant comme raisonnement acquis la célèbre phrase de Rabelais : « Le rire est le propre de l’homme ». Pour lui le rire peut naître soit de l’observation de lui même soi d’une assimilation de l’observation extérieure par l’homme, d’un fait ou d’un objet lors d’un rapprochement avec sa propre nature. D’après l’auteur, cette activité ne peut s’exercer que par l’intermédiaire du groupe. L’homme n’ayant pour évaluer sa propre mesure que la référence à lui-même dans un effet miroir que lui renvoient ses contemporains. Le rire ne peut donc s’établir qu’au sein d’un groupe. C’est ainsi que l’on ne peut rire que si l’on est de « la même paroisse ». Le rire s’exprime par notre corps dans une adéquation universelle établie dans une société à la fois productrice et référente. On ne rit pas seul ! Pour Baudelaire, le rire nait d’une opposition violente entre grandeur et misère de l’homme. C’est une activité intellectuelle qui le situe dans l’échelle de la pensée plus que dans