Le role du père dans l'éducation
Le psychanalyste Tony Anatrella qui s'est interrogé sur les causes du phénomène de la violence a écrit : "Une société sans père est une société sans repère". D'après lui, la montée de la violence à laquelle nous assistons aujourd'hui n'est pas seulement due aux phénomènes d'exclusion, mais elle est aussi une conséquence de l'effacement du rôle des pères. Le père ne joue plus – ou moins souvent – son rôle qui doit être le sien, celui d’éducateur.
Nous verrons donc tout d’abord ce que pense l’Église du rôle du père dans l’éducation, puis quel est concrètement ce rôle, et enfin ce qu’il faut pour réussir son rôle de père.
Que pense l’Église du rôle de père dans l’Éducation ?
1 L’éducation appartient aux parents
Le document « L’Église dans le monde de ce temps » Gaudium et Spes (1965) du Second Concile Vatican, dans son chapitre 50, traite du mariage et présente de façon claire la tâche d’éducateurs des parents comme une partie essentielle de la vie du couple. Les parents apprennent du Magistère que cette procréation se continue dans une éducation qui fait partie de leur vocation d’époux. « C’est par sa nature même que l’institution du mariage et l’amour conjugal sont ordonnés à la procréation et à l’éducation qui, tel un sommet, en constituent le couronnement » (GS.48.1).
De droit divin, l’Éducation des enfants appartient aux parents. « Dans l’ordre naturel, Dieu communique immédiatement à la famille la fécondité, principe de vie, donc principe du droit de former à la vie, en même temps que l’autorité, principe d’ordre (...). La famille reçoit donc immédiatement du Créateur la mission et conséquemment le droit de donner l’éducation à l’enfant, droit inaliénable parce que inséparablement uni au strict devoir corrélatif, droit antérieur à n’importe quel droit de la société civile et de l’État, donc inviolable par quelque puissance terrestre que ce soit » (Divini illius magistri, sur l’éducation chrétienne des enfants,