Le role joué par les etats-unis dans les années 1920
Le jazz est un courant musical en pleine expansion durant cette époque de festivités.
L'influence américaine sur le Paris des Années folles est considérable : le charleston, le shimmy, le jazz, remplissent les cabarets et dancings peuplés au lendemain de la guerre par des soldats américains et anglais mais aussi par un public mondain à la recherche de toutes les nouveautés possibles. Il y a donc le Bœuf sur le toit, mais aussi Le Bricktop's dans le lequel on innove en servant le whisky en salle, nouveauté pour l'époque. Ces cabarets s'ouvrent aux rythmes américains des « Roaring Twenties », l'équivalent anglophone du terme « années folles ». Quant aux phonographes, ils diffusent surtout du jazz joué par des Américains blancs, les musiciens noirs s'étant davantage fait connaître dans des cercles plus restreints durant le conflit.
Une soudaine passion et un goût certain pour les États-Unis, ses valeurs, sa culture, caractérise alors le Paris des années 1920, revues et vedettes de Broadway sont achetées au prix fort et imitées par la suite. Mais la France ne se contente pas de récupérer les spectacles d'outre-mer car elle les adapte et parvient même à créer ses propres prestations et représentations. C'est ainsi le cas pour la fameuse Revue Nègre évoquée précédemment qui présente pour la première fois à Paris en 1925 au théâtre des Champs-Élysées, Joséphine Baker, une danseuse se présentant dénudée et plumée, dansant le charleston et multipliant les gestes provocants, sur une musique de Sydney Bechet. Inspirée et influencée par l'Empire colonial français, Joséphine Baker monte La Folie du jour en 1926. Elle reprend aussi des chansons à succès de cafés-concerts telles que La Petite Tonkinoise de Vincent Scotto. La chanson J'ai deux amours en 1930 la consacre comme une star de la vie parisienne, vedette complète qui, à l'instar des chansonniers, ne se contente pas de danser mais commente les airs de musique et donne dans le