Le roles des petits états dans l'union europééne
« Les grands font ce qu’ils veulent, les petits acceptent ce qu’ils doivent »
Thucydide
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, les petits Etats accordaient plus d’importance à leur autonomie qu’à leur influence. Tentant de survivre dans un monde où la conquête militaire était vue par les grandes puissances comme un moyen utile et légitime pour parvenir au pouvoir politique et au prestige, les petits Etats poursuivaient une stratégie de dissimulation espérant ainsi rester en dehors de tout conflit. Ainsi, souhaitant assurer leur sécurité militaire et leur survie à court terme, les petits Etats ont préféré suivre des politiques pragmatiques, se conformant à l’agenda fixé par les grandes puissances autour d’eux, plutôt que de poursuivre leur propres objectifs stratégiques. Les petits Etats étaient donc cantonnés à un rôle marginal dans la prise de décision au niveau international. Après les évènements de la seconde guerre mondiale, les petits Etats ont modifié leur stratégie, préférant mettre en œuvre une politique d’union, celle-ci leur permettant d’éviter l’avènement de tout conflit. Ainsi, en intégrant l’Union européenne, les petits Etats n’ont plus eu à craindre, pour la première fois depuis la naissance de l’Etat moderne en 1648, les invasions militaires qui pourraient remettre en cause leur sécurité et leur survie. Les petits Etats ont acquis de plus en plus d’importance au gré de l’histoire européenne. Selon George-Henri Soutou, dans son ouvrage « L’Europe de 1815 à nos jours », les petits Etats de l’Union européenne, ont joué un rôle primordial dans la construction d’un « modèle européen ». C’est ainsi que les Pays-Bas et la Belgique ont été au XIXème siècle, dans de nombreux domaines, tout comme les pays scandinaves durant le XXème siècle, des « laboratoires d’évolution et de transformations au niveau européen » à travers la libéralisation politique, la démocratisation, la