Le roman de renart
Le Roman de Renart,
Étonnants Classiques, GF-Flammarion
Le Roman de Renart rassemble plusieurs contes (ou branches) très différentes les uns des autres. Ils ont été écrits en vers de huit syllabes (octosyllabes) entre 1171 et 1250 par un vingtaine d'auteurs, dont certains nous sont connus, comme Pierre de Saint-Cloud, qui a commence la rédaction du roman, ou Richard de Lison et le prêtre de la Croix-en-Brie.
Avant le XIe siècle le renard n'existait pas, on disait : le goupil. C'est depuis le roman et les aventures d'un certain goupil nommé Renard que tous les goupils sont désignés par ce nom propre devenu nom commun : Renard
Renard est par moment plaisant, mais aussi inquiétant, farceur ici et cynique là, habile comédien ou symbole du mal absolu. La ruse est constamment présente : au cours du récit apparaissent et réapparaissent les même personnages, alliés ou ennemis de Renart, qui se font tous berner à un moment ou à un autre par notre goupil, ce trompeur exceptionnel et séduisant, qui se laisse pourtant duper par plus petit que lui.
Renart n'est invulnérable, il est souvent maltraité mais s'en sort toujours indemne, le plus souvent en ayant mangé.
Renart est tantôt un animal, tantôt un homme, et le registre des termes employé varient de l'un à l'autre.
Notes :
P 89 dans « Tibert et les deux prêtre », un prêtre est marié. En effet, jusqu'en 1139, date du deuxième concile de Latran, les prêtres avaient le droit de se marier p 98 dans « le jugement de Renart », utilisation d'un pronom personnel en début de phrase : « Pour moi, Grimbert est un sage car il ... » p 102 dans « le jugement de Renart », un prêtre absout Renart moitié en latin, moitié en français.
P 104, toujours dans « le jugement de Renart ». Renart insulte le roi et sali des emblèmes religieux. Renard sous une menace de mort prend la croix (c'est à dire s'engage dans les croisade), mais à peine est-il hors d'atteinte qu'il se torche avec les