Le roman peut-il être un moyen d'accès à l'intériorité humaine ?
Le roman est un genre littéraire, caractérisé par une narration fictionnelle plus ou moins longue, où une place importante est lassée au développement de l’imaginaire, souvent dépeint grâce la création de personnages, de situations ou d’intrigues extraordinaires. A travers son récit fictif et singulier, le romancier nous offre donc une certaine vision de ses personnages, de leur ressentis et de leur réactions. Cependant, si le roman nous permet de partager les pensés et les impressions des héros qu’il met en scène, peut-il aussi être un moyen d’accès à l’intériorité de l’être humain ? Nous expliquerons tout d’abord pourquoi le personnage romanesque nous donne un accès privilégié à l’énigme que représente l’intériorité humaine, puis nous verrons quels en sont les limites, avant de nous intéresser au portrait archétypal qu’il donne des individus.
La plupart des romans cherchent à expliquer le fonctionnement des sentiments humain ; leur ressort, leur logique et même leur conception. Ce genre littéraire propose avant tout une analyse psychologique et morale des personnages qu’il met en scène, dans le but de percer les mystères de l’intériorité humaine dans son ensemble. Son récit nous permet donc souvent d’analyser les édifications des sentiments humains, ce qui nous donne la possibilité d’apprendre à mieux nous connaître nous-mêmes... Nous pourrions nous pencher sur le roman d’analyse, dans lequel on retrouvera une excursion située au cœur des émotions de personnages souvent partagés entre l’amour et le respect des principes. Si nous prenons, par exemple, le roman de Mme de Lafayette « La princesse de Clèves », nous pourrons observer les réactions de Mme de Clèves et M. de Nemours, héros qui se heurtent à une passion violente et soudaine. Confus, tourmentés et honteux parfois, les personnages s’analysent eux-mêmes en observant le comportement de ceux qui les entourent. Grâce à cette