Le roman.
Depuis l’antiquité, le roman d’origine a pour but de nous montrer des héros à la vie extraordinaire avec des qualités exceptionnelles, suscitant de l’adoration chez le lecteur. Cependant, à partir du XVIIIème siècle, la littérature connaît tout un autre tournant. Certains écrivains comme Zola, Balzac ou Stendhal refusent l’idéalisation et nous présentent des personnages plus réalistes, montrant des qualités comme des défauts. C’est pourquoi nous nous demandons si le fait de montrer les faiblesses d’un personnage de roman conduit nécessairement le lecteur à le mépriser. En d’autres termes, le lecteur peut-il être amené à admirer les faiblesses d’un personnage ? Pour tenter de répondre à cette question, nous allons premièrement analyser dans quels conditions les faiblesses d’un personnage peuvent être méprisable, et enfin, au contraire nous verrons que dans d’autres circonstances, ceux-ci peuvent susciter de la pitié chez le lecteur.
Le XVIIIème siècle est donc un siècle important dans la littérature en général. En effet l’arrivée du réalisme, qui montre le refus de l’idéalisation permet au narrateur d’ouvrir son personnage à une vie quotidienne, avec des conditions modeste, accédant à des situations ordinaires. Cette nouvelle dimension permet alors de dévoiler au lecteur, des personnages présentant des faiblesses. Pourtant, nous qui sommes toujours à l’affut d’une perpétuel quête de perfection, cela va nous conduire alors à mépriser cette excès d’imperfection. De tels que des actions malsaines, comme nous le montre Stendhal, dans « La chartreuse de Parme » où Fabrice, ce jeune noble milanais se retrouve mêlé à la grande bataille de Waterloo. Il prend cette bataille comme un jeu, en se réjouissant d’avoir su abattre un homme. Son manque de responsabilité et son inconscience provoque alors le mépris chez le lecteur. Il en est de même pour « Belle de Seigneur » d’Albert