3. Le romantisme: origine, influences étrangères, manifestes, théories

Le romantisme est un mouvement européen qui se developpe en France sous la Restauration[1] et la Monarchie du Juillet[2]. En France, la poésie romantique a des sources nationales, mais elle a aussi subi l’influence anglais.

En 1789 la Révolution enflamme la France et sonne l’avènement d’une ère nouvelle. Désormais existent une force et une voix jusque-là insoupçonnées - celles du peuple. Le peuple est à présent agissant. Dès lors naît une sensibilité nouvelle, non seulement liée à la Révolution, mais aussi à la Terreur et aux guerres napoléoniennes. Le Romantisme n’est pas seulement un mouvement littéraire: il est aussi esthétique, politique et historique.

Ce qui caractérise le Romantisme, c’est surtout une revendication de liberté et de modernité: il est la liberté dans l’art, la liberté dans la société. La liberté littéraire est la fille de la liberté politique. Ce principe est celui du siècle, et il prévaudra, s’écrient les romantiques.

Sur un plan littéraire, cette véritable révolution va se manifester par le dénigrement du classicisme et de ses règles, désormais jugées excessives et appartenant à un autre temps. Mais les romantiques ne dénigrent pas tout le passé, puisqu’ils se réclament de Shakespeare, qui mélangeait les genres (tragédie, comédie) et les régistres (tragique, lyrique, grotesque). Cette nouvelle revendication est celle de la totalité.

Les jeunes romantiques se réunient auprès de Victor Hugo pour lire et commenter Shakespeare et Byron en dénonçant les «erreurs» du classicisme. Mais ce mouvement n’est pas français d’origine, il est inspiré de l’Allemagne (Goethe, Schiller), mais aussi de l’Italie et de l’Angleterre. Mme de Staël, à travers son livre De l’Allemagne, a introduit et vulgarisé le romantisme allemand.

En fait, le Romantisme a été initié en quelque sorte dès la seconde moitié du XVIII siècle, sous l’influence de Rousseau, qui laisse libre court à