Le romantisme
Le Romantisme est un mouvement littéraire du XIX° siècle qui prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre.
I- le poète romantique
1°) la condition de l’écrivain
L'écrivain vit une situation ambiguë. Le mécénat n'existe presque plus. Sa plume doit le nourrir. Souvent, il vend sa liberté littéraire, comme Théophile Gautier ou Gérard de Nerval , en se faisant journaliste. C'est pourtant à ce moment-là que le poète paraît incarner, relayant la religion, une nouvelle instance sacrée. L'écrivain est donc à la fois sacralisé et maudit. L'alternative pour les écrivains est simple : ou ils s'adaptent à la société bourgeoise et adoptent ses codes, ou ils décident de se constituer en marge de cette société.
2°) le mal du siècle
Les hommes de Lettres condamnés à l'immobilisme social en viennent souvent à ressentir un sentiment de mélancolie, une profonde angoisse, sentiment baptisé "Mal du siècle".
C’est d’abord un malaise historique. En effet, après la chute de Napoléon, il n'est plus possible pour les jeunes de cette époque de s'investir dans cette légende et il semble alors que la notion d'héroïsme soit désormais abolie.
L'écrivain romantique a le sentiment d'être floué par l'époque qu'il traverse : une époque de désillusion marquée par les échecs comme celui de la Révolution de 1830.
Il pense ne pas avoir sa place en ce monde auquel il ne s'identifie pas : il s’en prend à la société qui ne le comprend pas, à «l’esprit bourgeois» : le romantique est avant tout un anticonformiste qui provoque pour masquer son malaise.
Le romantique finit par s’enfermer dans la tristesse dont il semble avoir besoin. Le thème