Le romantisme
Sommaire:
Naissance du mouvement caractéristiques objectifs précurseurs œuvres d'art
Naissance du mouvement:
Déjà avec Rousseau et Diderot, on a ce qu'on appelle le "préromantisme". Ce n'est ni une école ni un mouvement, mais désigne la transition entre Les Lumières et le Romantisme, entre le rationalisme philosophique et l'irrationalité affective. Cela s'illustre avec les Confessions, la Nouvelle Héloïse, ainsi que les Reveries du promeneur solitaire chez Rousseau.
Le terme "romantique" prit son sens moderne en Allemagne, avec les écrivains du Sturm und Drang ("orage et passion"). C'est tardivement que le substantif "romantisme" fut utilisé par les "passeurs", dont Madame de Stael (Stendhal parlera lui de "romanticisme").
Le Romantisme apparaît tout d’abord en Grande-Bretagne et en Allemagne. Il se répand en Europe à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle. Ce mouvement s’oppose au néo-classicisme et au rationalisme des Lumières et en marque la fin. Il est redevable des bouleversements politiques et sociaux de son époque. La littérature est la première à être touchée en France et la paternité intellectuelle du Romantisme revient à Victor Hugo avec la Préface de Cromwell (1827). L’année 1827 est aussi celle de l’émergence du Romantisme en peinture au Salon où Devéria envoie La naissance d’Henri IV (fig. 1) et Eugène Delacroix Mort de Sardanapale, tableau considéré comme le manifeste du Romantisme pictural (fig. 2). À ces événements fondateurs s’ajoute, le 25 février 1830, la « première » tumultueuse de Hernani de Victor Hugo. L’événement, un véritable « affrontement » littéraire entre classiques et romantiques, est considéré comme le moment où le Romantisme livre bataille et triomphe en France. Y assistent les peintres Louis Boulanger (1808-1867) et Eugène Devéria (1805-1865) qui, au début, apparaît comme le chef de file d’une école romantique qui compte également Théodore Géricault (mort prématurément à l’âge de 33 ans), Ary Scheffer, Edouard