le rouge et le noir chapitre IV
Verrières est une petite ville de Franche-Comté qui surplombe le Doubs, caractérisée par la dureté de ses rapports sociaux et politiques, par la suprématie de l'argent. M. de Rénal annonce à son épouse son intention de prendre pour percepteur de ses enfants le fils Sorel, latiniste et futur prêtre.
Stendhal, dans ces chapitres d'exposition, dresse un portrait ironique (raillerie qui consiste à dire le contraire de ce que l'on souhaite faire entendre)de la ville. Seuls trois personnages échappent au milieu décrit: l'abbé Chélan, indépendant et empli de foi; Mme de Rénal, solitaire et Julien qui rêve de quitter Verrières. L'exposition prépare leur rencontre.
A noter:très peu de description des lieux: ceux-ci l'intéressent dans la mesure où ils sont révélateurs des rapports sociaux: façades rebâties et prospères; mutilation périodique des platanes de la promenade, limités dans leur croissance naturelle (Stendhal pousse le lecteur à se demander si cela se limite au arbres). Les portraits sont eux aussi plus rapides que chez les romanciers contemporains de Stendhal: les détails physiques sont incomplets, personnages féminins aimés y compris. En fait, Julien est le personnage le mieux décrit.
Premier axe : Une forme de suspense voulue par le narrateur
L'entrée en scène de Julien est d'abord mise en relief car elle est retardée.
Elle vient après un long premier paragraphe où le narrateur montre l'atmosphère familiale dans laquelle vit Julien (atmosphère assez abrutissante => travail mécanique, répétitif, sans réflexion et très bruyant.)
Le père à une voix de « stentor » (celui qui annonce les armées dans la mythologie => champs lexical de la guerre, de la bataille), il est assez brutal et ne sait pas lire tout comme les frères de julien. La scierie est présentée comme un lieu infernal quasi mythologique (« espèces de géants » ligne 2, « lourdes haches » ligne 2, « équarrissaient » ligne 3, « copeaux énormes »). Le narrateur insiste sur la voix du