Le rouge et le noir, naturalisme et réalisme
Réalisme et Naturalisme
Sujet : Dans Le Rouge et le Noir, Stendhal écrit : « Un roman : c'est un miroir qu'on promène le long d'un chemin » (Le Rouge et le Noir, chapitre XIII, livre I), mais aussi « Toute œuvre d'art est un beau mensonge ». Comment ce paradoxe peut-il être compris d'après les textes de corpus et les romans que vous avez lu ?
Le XIXe siècle marque l'apogée du roman notamment dans les genres réalistes et naturalistes. On y décrit un monde s'approchant en tout point du réel avec toutefois des excès dans la fiction. Cette époque a vu naître des auteurs qui révolutionneront la littérature française comme Stendhal, Balzac, Victor Hugo, Maupassant... L'étude qui va suivre portera sur quatre extraits de leurs œuvres à savoir Le Rouge et le Noir de Stendhal datant de 1830 (Texte A), Le Père Goriot de Balzac, 1835 (Texte B), Les Misérables de Victor Hugo qui date de 1862 (Texte C), Bel-Ami de Maupassant, 1885 (Texte C). Ces textes ont plusieurs aspects communs dont la volonté de s'approcher du réel. Ainsi, cette question peut se poser : un roman est-il une copie conforme de la réalité ou est-ce qu'il comprend des inexactitudes et des points fabuleux ? Dans un premier paragraphe, on expliquera que le roman s'inspire de la réalité qu'il cherche à imiter, on démontrera ensuite que le roman, comme toute œuvre littéraire ne peut aucunement être une copie exacte du réel, enfin, dans un troisième paragraphe, on abordera le fait que le romancier est un « illusionniste » et qu'un roman est aussi un « beau mensonge ».
Le roman cherche à décrire la réalité telle qu'elle est. Chacun de ces textes présente en effet des personnages rationnels qui paraissent réels. Dans le texte A, les pensées du protagoniste sont exprimées très clairement. Stendhal décrit le raisonnement de Julien : « Voilà deux victoires en un jour ; la seconde est sans mérite » (ligne 16). En entrant dans l'esprit de Julien et en suivant le cheminement de