Le rouge et le noir
Résumé [modifier]
Le roman compte deux parties : la première retrace le parcours de Julien Sorel dans la petite ville de Verrières et plus particulièrement son entrée chez les Rênal, ainsi que son séjour dans un séminaire. La seconde la vie du héros à Paris comme secrétaire de monsieur de La Mole et son déchirement entre ambitions et sentiments, incluant son amour pour la fille de ce dernier, et sa tentative de meurtre contre Madame de Rênal qui aboutira à sa condamnation à mort.
Première partie [modifier]
En épigraphe, Le Rouge et le Noir, Chronique de 1830 porte « La vérité, l'âpre vérité. DANTON » [2]. Aussitôt, Stendhal plante avec précision le décor de la petite ville de Verrières sur le Doubs et la situation sociale et politique, définissant l'atmosphère dans laquelle se forme l'état d'esprit du héros.
Julien Sorel est le troisième fils du vieux Sorel, scieur, qui n'a que mépris pour les choses intellectuelles et donc pour Julien qui se révèle très tôt doué pour les études. Au contraire de ses frères, le garçon n'est pas taillé pour les travaux de force, et sa curiosité le pousse à s'instruire par tous les moyens possibles (ce que le père Sorel appelle flâner). Si le jeune garçon peut réciter par cœur le Nouveau Testament, s'il bénéficie de la protection du curé de son village, le curé Chélan, il connaît aussi tous les détails du Mémorial de Sainte-Hélène, car paradoxalement il voue une admiration sans bornes à Napoléon Bonaparte qu’il considère tout à la fois comme un Dieu et comme un modèle de réussite. Malmené dans sa famille qui le tourne sans cesse en dérision ou lui fait subir des violences, il est protégé par l'abbé Chélan qui le recommande au Maire de Verrières, Monsieur de Rênal, comme précepteur de ses enfants, puis le fait entrer au séminaire.
Ce sont là les débuts de Julien dans le monde de la bourgeoisie provinciale. Malgré sa timidité naturelle, il parvient peu à peu à séduire madame de Rênal, jeune