Le réalisme de la relation entre l'homme et l'animal dans "fou ?" et "coco", de guy de maupassant
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Dans les années 1860, le réalisme domine la scène littéraire française. Essayant de décrire la réalité sans l’embellir, les réalistes comptent notamment parmi leurs rangs l’écrivain Guy de Maupassant. En effet, ce dernier, maître des descriptions, s’efforçait de reproduire le plus fidèlement possible la réalité. Dans les nouvelles « Fou ? » et « Coco », publiées respectivement en 1882 et en1884, Maupassant tente d’imiter le plus justement possible la réalité, principalement à travers la relation entre l’homme et l’animal. En effet, la jalousie et l’attachement qui semblent nourrir cette relation décrivent des émotions tout à fait réelles, qui peuvent conduire à ces événements tragiques.À la fois dans « Fou ? » et « Coco » la jalousie est le thème prédominant de l’histoire. Dans la première nouvelle, le personnage principal est complètement aveuglé par la jalousie, cette « jalousie haletante » (ligne 3) qu’il éprouve pour le cheval de sa femme, animal qu’il croit être son remplaçant dans le cœur de sa conjointe. C’est cette convoitise extrême qu’est née la haine farouche qui l’a mené à se venger du cheval en le tuant. Que ce soit simplement le délire d’un fou ou une réaction beaucoup trop extrême, il n’en reste pas moins que aucun des événements ne semble tiré par les cheveux. De cette nouvelle, Maupassant nous décrit une réalité : la peur d’être abandonné est si forte qu’elle pousse à commettre l’impensable. En ce qui concerne « Coco », la rancoeur envers un animal est encore une fois au cœur de l’histoire. Isidore Duval, le personnage principal, éprouve en effet une jalousie sans borne pour Coco, le vieux cheval, tandis que durant la nouvelle « une haine grandissait en son esprit confus d’enfant, une haine de paysan rapace, de paysan sournois, féroce, brutal et lâche » (ligne 56). Il ne semble pas comprendre pourquoi cette vieille bourrique est encore logée et nourrie, alors qu’elle ne sert plus à rien. Ces remarques révèlent son désir profond de ne