Le récit dans l'image
Ces trois tableaux ont été faits à différentes époques, par de différent peintres, et par des procédés stylistiques différents. Or toutes ces oeuvres ont tout de même un point commun, elles racontent une histoire. Nous allons voir comment chaque peintre arrivent à leurs façons à renvoyer le récit dans leur création.
Dans le tableau de Piero Della Francesca, la narration est mise en oeuvre par plusieurs paramètres. D'abord, on a une profondeur de champ assez importante, pas pour mettre en valeur le premier plan, mais pour que l'on ait une double scène. Celle-ci se distingue d'autant plus avec une colonne décentrée séparant les deux espaces. De plus, la peinture est composée selon un unique point de fuite quelconque (à droite du personnage centrale), donc l'œil n'est pas guidé précisément. Le spectateur est le témoin de scène à différents plans et en simultané. En cinématographie, on pourrait parler de montage alterné. Ainsi, l'artiste joue de la profondeur de champ pour produire de la narration.
Géricault quant à lui, s'inspire d'un fait ayant eu lieu, le naufrage de la méduse. Le tableau possède une telle charge émotionnelle que cet peinture à l'air animée. La mer déchaînée et le radeau, qui à l'air assez fragile en soi, nous donne un effet de contraste entre la verticalité des vagues et l'horizontalité de l'embarcation. Les éléments du temps sont aussi à prendre en compte. Vent et lumière s'oppose, le vent va de la droite vers la gauche tandis que la lumière fait l'inverse. On peut donc imaginer que la bateau vogue vers la lumière, que l'on pourrait aussi imaginer en tant que Dieu dans cet univers catastrophique, mais aussi vers l'énorme vague à gauche du tableau. Cet peinture laisse en suspend le destin d'hommes sur le point de mourir ou de survivre. Géricault a posé l'histoire de ces hommes en une image et laisse au spectateur le soin de savoir si ces rescapés vont finir noyés ou