Le rêve dans le surréalisme
Le surréalisme, qui "tend à la récupération totale de notre force psychique par un moyen qui est la descente vertigineuse en nous, l'illumination systématique des lieux cachés et l'obscurcissement progressif des autres lieux", trouve dans le rêve un moyen de se pénétrer soi-même et d'accéder ainsi à la connaissance suprême. Le rêve peut tout rendre possible, même les situations les plus invraisemblables dans la réalité quotidienne. En nous apportant des révélations, il aide notre esprit à se mouvoir dans un monde fantasmagorique où êtres et choses prennent un aspect imprévu et insolite et se parent d'une couleur de rêve. Ainsi, le rêve est surréalité car il permet l’imagination et l’exécution d’évènements qui ne pourraient réellement arriver. En ce sens, chez les surréalistes, le rêve dépasse la réalité et envisage une opportunité pour la rendre plus merveilleuse. Le rêve a, pour les surréalistes, une vie propre aussi importante que celle de l'état de veille. André Breton, se basant sur la théorie de Freud (selon laquelle le rêve serait le symbole des désirs inconscients et des tendances inavouées), affirme que nos rêves pourraient nous aider à résoudre les "questions fondamentales de la vie". Ne serait-ce pas le but de ses artistes ? Exprimer dans leur peinture leurs désirs refoulés et apprivoiser leur imaginaire onirique ? Les surréalistes purgent leurs sentiments et leurs envies dans leurs œuvres incomprises à leur époque mais qui, pour eux étaient une sorte d’échappatoire à la réalité qu’il refusait. En effet, issus d’une génération ayant vécu la première guerre mondiale, les surréalistes ne pouvaient que chercher une solution à ce monde où le merveilleux n’avait plus sa place. D’après eux, le rêve nous permet de "sonder la nature individuelle" et partage notre existence avec l'état de veille. Salvador Dali déclare à ce sujet dans La Femme Invisible: Le jour, nous cherchons inconsciemment les images