Angélique Rougon, fille de Sidonie Rougon et d’un père inconnu, est dès sa naissance placée par la sage-femme à l’Assistance publique, puis confiée à une nourrice dans la Nièvre, à une fleuriste, et enfin aux Rabier, une famille de tanneurs qui la maltraitent. Une nuit de Noël, elle décide de fuir les Rabier, et est recueillie par un couple de brodeurs, les Hubert, qui l’ont découverte transie, adossée à un pilier de la cathédrale de Beaumont le jour de Noël 1860. Les Hubert sont une famille bien pieuse et qui vit dans une petite maison à côté de la cathédrale. Ils vivent de broderies qu’ils confectionnent pour les vêtements et ornements ecclésiastiques. Et de ce fait ils vont apprendre à Angélique le métier de broderie dans lequel elle montre beaucoup d’application. Malgré certaines difficultés qui résident dans l’éducation de la jeune fille, tout semble pourtant aller pour le mieux chez les Hubert. Angélique de plus en cas de soucis prend l’habitude de se plonger dans la lecture de livres trop rares dans ce milieu. Elle découvre la Légende dorée, un ouvrage qui va changer sa vie d’adolescente. Elle s’identifie aux martyres, rêve d’avoir le même destin glorieux qu’elles, guettant par la fenêtre l’apparition qui va changer sa vie.
Et cette apparition arrivera sous la forme de Félicien, un charmant jeune homme, peintre verrier, qu’Angélique identifie à saint Georges descendu de son vitrail. L’amour naît rapidement entre les deux, mais les parents de chacun s’opposent à un quelconque mariage basé sur l’unique passion. Cette interdiction est pour Angélique comme une mise à mort, et peu à peu elle se consume face à son immense