Le rôle du gouvernement de vichy dans la déportation des juifs
En 1960, alors étudiant à Harvard, il vient à Paris pour effectuer des recherches dans le cadre d’une thèse de doctorat : « les officiers de carrière en 1940-44 » un sujet intéressant face au triple choix Pétain, Giraud, de Gaulle. Il est alors très vite étonné et bloqué dans ses recherches : les archives françaises sont fermées et les passions sont très vives encore. C’est finalement Robert Aron, auteur d’un livre qui fait date « La France de Vichy » ( 1954), qui lui donne accès aux sources de son travail.
Sa lecture des sources et du travail de Robert Aron le conduit à une remise en cause des travaux de l’historien français. Les conclusions de Robert Aron sont que les exigences et les capacités de l’occupant étaient illimitées et que Vichy n’a eu que des réactions aux initiatives de l’occupant en jouant un double jeu pour attendre des jours meilleurs. Des influences diverses expliquent l’interprétation aronienne : ses sources sont surtout des comptes-rendus de séances publiques de procès de collaborateurs. Un juge ne pose pas aux témoins ou aux suspects les mêmes questions que l’historien. On est donc dans une perspective judiciaire où l’initiative vient forcément du côté allemand sa propre expérience à Vichy où il a vécu caché dans la ville. Il a donc une vision complexe de comportements différents son souvenir des derniers jours de Vichy. Tout historien travaille aussi avec ses propres souvenirs, mais ils ont besoin d’être contrôlés surtout lorsqu’il s’agit d’une période aussi tourmentée. Les souvenirs les plus récents éloignent les souvenirs plus anciens et R Aron écrit sous l’influence plus intense des souvenirs de la fin de Vichy. La non-consultation des archives allemandes, pourtant capturées par les alliés et microfilmées. R Aron est mal renseigné sur la politique allemande et peu curieux de ce point en définitive
R Paxton a donc eu