Le rôle du majeur dans les régimes de protection
Tout le régime de l’incapacité des majeurs reposait sur la loi n° 68-5 du 3 janvier 1968, instituant différents régimes de protections du majeur, dont la sauvegarde de justice, la curatelle et la tutelle. Ce système a notamment permis la dissociation de la mesure de protection du patrimoine de la mesure d'hospitalisation et donc des soins. Mais avec le temps, certaines de ces dispositions ont besoins d’améliorations. C’est donc dans cette perspectives là que le gouvernement français a désigné un groupe de travail avec à sa tête le conseiller honoraire à la Cour de cassation, Jean Favard. Les travaux ont aboutit à la remise d’un rapport le 18 avril 2000. Parmi les innovations on retrouve la volonté d’une protection accrue des majeurs avec de nouveaux moyens procéduraux comme la prohibition de la saisine de l’office du juge des tutelles, la vérification par des médecins extérieurs au diagnostic initial, avec le renforcement de la défense des droits du majeur par ministère d’avocat obligatoire. La loi n° 2007-308 du 5 mars 2007 dite réforme des tutelles et dont les réformes pour l’essentielle sont entrées en vigueur 1er janvier 2009, en s’inspirant pour la plupart de ses réformes sur les orientations du comité Favard va réaffirmer les principes de nécessité, de subsidiarité et de proportionnalité de la protection juridique, replace la personne au centre des régimes de protection, réorganise les conditions d’activité des tuteurs et curateurs extérieurs à la famille et instaure un nouveau dispositif social en faveur des personnes protégées. Cette loi va permettre et va aboutir à une révision des articles du code civil mais aussi du code de l’action sociale et des familles concernant la protection des majeurs. La première idée générale qu’il faut retenir est que l’on ne parle plus de personne incapable, car ce terme était trop péjoratif pour le laisser subsister dans notre