« Dieu dit à Abraham : « Prends Isaac, ton fils unique, pour l’offrir en sacrifice sur la montagne que je t’indiquerai. » (Genèse 22)

On trouve dans un Extrait du livre « Les masques de Dieu » d’Olivier Legendre. ce qui ressemble au manuel du parfait petit fanatique.

Voilà un dieu qui « viole sa conscience » , (alors que soit disant « il vit au fond de son cœur et de sa conscience », soit une parfaite contradiction) en l’amenant à l’infanticide. Mais la bonne réponse c’est « Je ne te comprends pas, mais j’ai plus confiance en toi qu’en ma compréhension. ».

Cette interprétation est la porte d’entrée à toutes les dérives religieuse. Elle conduit à la perversion de la conscience du vrai et du bien. Me vient alors en mémoire ces passages du psychologue Carl Gustav Jung :

« Quiconque par éducation a fait sienne l’habitude de se soumettre de façon absolue à une croyance collective et ce faisant, de se dépouiller du droit éternel à sa liberté et du devoir tout aussi éternel de sa responsabilité individuelle. Un tel être, en quelque sorte continuant sur sa lancée, restant accrochée à ses habitudes devenues une seconde nature, se précipitera aussi bien avec la même foi et la même absence d’esprit critique dans une direction radicalement opposée…si son pseudo idéalisme pour ses convictions trouve un autre alibi ou un aliment meilleur, plus concret. » [Présent et Avenir]

Pour être libre, il faut en premier lieu vaincre la barbarie. On y parvient en principe quand on sent et perçoit les causes et les motivations de sa moralité comme les éléments de sa propre nature et non pas comme des bornes extérieures. [L’âme et la Vie].

En branchant une interprétation mystique sur cette épisode de la Genèse, l’auteur part en vrille. Ce texte sur Abraham, mal compris conduit à la mauvaise Djihad, celle du sang et des larmes, aux bombes d’Al Quaida comme au massacre des habitants de Jérusalem par les premiers croisés.

Dieu parle au dedans du cœur pur. Dans ce texte, ce