Le sahara et migration
Il s’agit d’un article traitant du Sahara, entre espace de circulation et frontière migratoire de l’Europe. Ses auteurs sont Julien Brachet, Armelle Choplin et olivier Pliez. Ils sont tous trois géographes spécialisés dans les mobilités en Afrique.
L’espace saharien se localise au nord de l’Afrique, et surplombe de nombreux pays et frontières. L’analyse recueillie ici s’attache à démontrer les liens entre cet espace et les migrations locales, régionales et internationales.
Les territoires qu’il englobe sont très disparates, entre les pays du Maghreb dynamiques et attractifs, et les pays au sud du Sahara au dynamisme économique moindre. En effet, la Mauritanie affiche un PIB/habitant d’un peu plus de 1000$ US, quand l’Algérie affiche un PIB/habitant d’un peu plus de 5000$ US. Ces différences de richesses, d’attractivité nourrissent des migrations régionales très anciennes. Celles-ci suivent des logiques religieuses, économiques, politiques et seront analysées plus tard.
Au-delà de ça, le Sahara est aujourd’hui observé à l’aune des représentations européenne, comme un territoire tampon entre les pays d’Afriques subsaharienne (souvent des pays d’émigrations) et les pays européens (encore largement des pays d’immigration).
Il s’agit donc d’un territoire vécu (par ses habitants qui alimentent un dynamisme local), mais aussi un territoire perçu (par les programmes politiques européens). Ces représentations façonnent à leur tour le territoire saharien, en amorçant des changements régionaux.
Différents processus, de libre circulation et de coopérations internationales, alimentent donc le rôle du Sahara dans la gestion des flux migratoires mondiaux.
Il s’agira ici d’interroger le rôle de cet espace, comment s’intègre-t-il dans des processus migratoires mondiaux ? Entre les discours politiques et les mobilités réelles, quel est le rôle du Sahara dans les enjeux géopolitiques impliquant