Le salaire minimal dans les pays développés
Introduction La fixation des salaires renvoie à la théorie dite de la répartition, fondée par les économistes classiques lorsqu’ils ont cherché à associer chaque type de revenus à une classe sociale et lorsqu’ils ont montré que la logique de fonctionnement d’une économie de marché était de tirer les salaires vers le bas jusqu’à un salaire de subsistance. Cette baisse de salaire est provoquée par l’accroissement de la population dans un contexte de rendements décroissants dans l’agriculture. En quelque sorte, à l’époque d’Adam Smith, Ricardo, Malthus, il y avait un salaire minimal défini non pas par l’Etat mais la démographie, le salaire de subsistance, au-delà duquel on ne pouvait pas rester durablement. Définition différente de celle d’aujourd’hui : différente car le salaire de subsistance était alors un seuil d’extrême pauvreté (limite à partir de laquelle un individu mourrait de sous-alimentation) et ce salaire n’était pas fixé par l’Etat mais les employeurs en fonction du prix des céréales. Idée des salaires tirés vers le bas reprise par Marx sous le nom de loi d’airain des salaires dans Le Capital.
Qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui ? Le salaire de façon simple est la rémunération du travail, dans la théorie néoclassique, c’est le prix du facteur travail. On peut considérer que dans une société capitaliste le travail a un prix et on peut distinguer plusieurs types de salaires : salaire nominal/réel, brut/net, d’équilibre, d’efficience… parmi tous les types de salaire possible, il y a un salaire appelé minimal : le niveau de rémunérations en dessous duquel les entreprises ne peuvent pas descendre. Ce salaire est soit fixé par l’Etat (partie intégrante de la politique des revenus) ou fixé par les conventions de branches, et donc il peut changer d’une branche à un autre et est fixé par des négociations collectives. Ce salaire minimal est un revenu pour les salariés et un coût pour les entrepreneurs, en tout