Catherine Achin et Marion Paoletti, Le « salto » du stigmate. Genre et construction des listes aux municipales de 2001

Catherine Achin est une sociologue, maître de conférence en Science Politique à l'université de Paris-Ouest Créteil. Elle est également membre du comité de rédaction de la revue Politix dont est extrait cet article . Marion Paoletti est quand à elle chercheuse au centre Émile Durkheim et maître de conférence à l'université Montesquieu Bordeaux IV. Le « salto » du stigmate. Genre et construction des listes aux municipales de 2001 est un article publié en 2002 dans la revue Politix, revue spécialisée en sciences sociales et en sciences politiques et crée en 1987 par un groupe de chercheurs de l'université Paris 1. Dans cet article, elles nous expliquent en quoi la façon dont se sont construites les listes pour les élections de 2001, nous permet de voir apparaître que les têtes de listes ont «investit la contrainte paritaire » et qu'un certain nombre de femmes a pu faire son entrée en politique avec ces élections .
Cette contrainte paritaire, bien que devenue légale et coercitive s'est mise en place assez facilement. En effet on assiste à « une crise de la représentation politique » et il y a l'idée que mettre en place cette parité contribuerait à la diminuer, notamment en réduisant l'impression d'écart qu'il peut y avoir entre représentants et représentés. En effet il y a une recherche de proximité, de concret et c'est pour ça que les têtes de listes vont fortement valoriser les « qualités féminines » pour ces élections. On va mettre particulièrement mettre en avant les différences entre les genres. Ainsi on valorisera davantage le fait que les femmes soient moins encartées, plus jeunes et davantage sans profession car elles font partie de la « société civile » et cela leur permet d'être plus proche des électeurs, de combler le fossé qui s'est creusé entre représentants et représentés.
Cependant si ces différences sont particulièrement