Le sang dans l'espoir de malraux
Le thème du sang dans l’espoir revoit en grande partie à son aspect concret, le sans en tant qu’élément organique. Il agit alors comme un témoin de la violence de la guerre : l’apparition du sang se fait souvent de manière brutale et marquante, lorsque l’auteur tient à mettre l’accent sur des épisodes particulièrement poignants du récit. Ainsi on voit le sang successivement couler, jaillir, éclabousser, ruisseler sur les vivants comme sur les morts : verbes qui rendent le sang actif, comme s’il prenait lui même part à la guerre. A ces verbes s’ajoute la multiplication des emplois des substantifs sang et de termes à sens équivalent : tâches ensanglantés ; tout ce qui plongent en permanence le lecteur dans un univers sanglant, l’empêchant d’échapper à la réalité de la guerre et des blessures physiques.
D’autres part le sang est aussi un moyen de dénoncer l’animalisation de l’homme par la guerre. En effet, plusieurs allusions y sont faites puisque les trainées de sang laissées par les blessés le long des trottoirs ou des murs sont comparées aux traces des animaux blessées à la chasse. Ainsi par l’intermédiaire du sang, la guerre est associée à une chasse humaine dans le feu de l’action et dans la douleur.
Cependant le sang en tant que matière ne sert pas qu’a désigné les blessures de guerres, il les illustre aussi et participe