Le scandale du watergate
Elu président des États-Unis en 1968 et à nouveau candidat pour le parti républicain en 1972, Richard Nixon fait procéder à des écoutes téléphoniques illégales au siège du parti démocrate durant la campagne électorale.
Tout commence par l'arrestation dans la nuit du 17 juin 1972 de cinq "cambrioleurs" qui ont pénétré dans l'immeuble du Watergate à Washington où se trouve le quartier général du parti démocrate. Transportant du matériel d'écoute, ces hommes ressemblent plus à des agents secrets qu'à des cambrioleurs. Les policiers découvrent que ces derniers ont des liens avec le comité pour la réélection du président Nixon.
Deux reporters du Washington Post enquêtent et cela les conduit vers la Maison Blanche. Ils furent aidés par un informateur anonyme se faisant appeler « Gorge Profonde » (« Deep Throat » en anglais), dont l'identité a été révélée 30 ans plus tard. Le président Nixon dément toute implication dans cette affaire mais l'enquête montre qu'il a menti et qu'il a essayé d'étouffer l'affaire. Il avait ainsi tenté de soustraire à l'enquête les bandes magnétiques comportant les enregistrements de toutes les conversations menées dans le bureau ovale. La Chambre des Représentants lance la procédure d'impeachment, devant aboutir au procès du président et à sa destitution.
Richard Nixon préfère prendre les devants et il donne sa démission : il quitte ses fonctions le 9 août 1974, avant la fin de la procédure.
Son vice-président, Gerald Ford, lui succède immédiatement. Sa première action officielle est de gracier Richard Nixon, ce qui a pour effet de stopper toute procédure. C'est en tous cas la première fois dans l'histoire des Etats-Unis qu'un président renonce volontairement à terminer son