Le secret professionnel
Introduction
Le secret professionnel est un concept enjoignant certains corps de métier de ne divulguer aucun renseignement confidentiel concernant leur activité ou leurs clients. Le secret est désormais strictement limité aux médecins, aux prêtres catholiques, dans le cadre de la confession, et aux avocats. Le plus ancien secret est celui défini par Hippocrate, vers 400 avant Jésus-Christ, par lequel le plus célèbre médecin de l'Antiquité établit la déontologie de sa profession, interdisant aux praticiens de divulguer ce qu'ils ont découvert au chevet de leurs malades.
Ces secrets furent protégés solennellement par le code pénal de 1810. On a donné une formulation définitive à ces différents secrets en indiquant : « Le secret professionnel a uniquement pour base un intérêt social. Il importe donc à l'ordre social que ces confidents soient astreints à la discrétion et que le silence leur soit imposé, car personne n'oserait plus s'adresser à eux, si on pouvait craindre la divulgation du secret confié. »
Le secret de la confession Les fondements du secret professionnel
C'est avec le prêtre chrétien, doté du pouvoir d’entendre les confidences des fidèles pour les pardonner, qu'est apparu, chronologiquement, le secret professionnel. Astreints à un secret absolu, les prêtres ne pouvaient dire à quiconque, même aux puissants du monde, ce qu'ils avaient appris en confession.
Des romans ou des films avaient accordé au secret de la confession une importance mélodramatique en mettant en jeu des prêtres écartelés entre l'obligation au secret et l'impossibilité de se justifier pour manifester leur innocence dans le crime qui leur avait été révélé.
Ce secret a d'ailleurs été rappelé et respecté, dans une affaire récente, mettant en cause un évêque qui n'avait pas dénoncé des agissements