Le système bancaire et financier français connaît depuis la deuxième partie des années quatre-vingt-dix une restructuration continue et a vécu quelques opérations de concentration d’envergure dont les effets ont affecté aussi bien son organisation que les conditions d’activité de l’ensemble de ses établissements, quelle que soit la diversité de leurs statuts. Le taux de bancarisation de la population et la densité du réseau d’agences et d’automates figurent parmi les plus élevés en Europe (4e rang dans les 27 pays membres de l’Union européenne pour les agences et 9e rang pour les automates) La clientèle française .utilise les produits les plus variés à la fois en termes de moyens de paiement, de placements et de crédits. Les réseaux bancaires, souvent très enracinés dans le tissu local, offrent des services diversifiés et en constante rénovation. Le secteur bancaire français est composé d’établissements expérimentés, dans les activités traditionnelles comme dans les produits les plus sophistiqués, et exerçant des activités aussi bien en France qu’à l’étranger. Ces acteurs opèrent sur un marché de plus en plus ouvert et concurrentiel .L’introduction de la monnaie européenne unique le 1er janvier 1999 puis de l’euro fiduciaire le 1er janvier 2002 a accéléré la mise en place du marché unique et modifi e les conditions de concurrence et d’exercice des métiers bancaires et fi nanciers. L’euro exerce un effet catalyseur sur le renforcement de la concurrence et les mutations structurelles en cours. L’Europe monétaire facilite, en effet, les mouvements de capitaux entre pays membres. Elle favorise aussi l’homogénéisation des produits et la transparence des prix.
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L’intermédiation financière a ainsi été profondément transformée depuis les années quatre-vingt. L’importance de l’intermédiation bancaire traditionnelle (distribution de crédits à la clientèle et collecte des dépôts) a décru. En revanche, les activités de marché occupent une place importante. Le secteur