Le secteur cimentier au maroc
L’industrie cimentière s’est développée de façon continue jusqu’au début des années 80. A partir de cette période, son élan a été freiné par une conjoncture économique difficile, qui a prévalu entre 1980 et 1987, en conséquence de la crise du pétrole et de l’effondrement du prix du phosphate. Mais aussi, à cause de la sécheresse et de la dégradation progressive du pouvoir d’achat au Maroc, ce qui a engendré une profonde crise du marché de l’immobilier. De 1988 à 1992, les ventes ont repris leur évolution, puis elles ont connues un ralentissement de 1993 à 1995 en raison des difficultés liées à la baisse de la demande interne, causée par deux années de sécheresse et par la contraction des dépenses d’équipements. A partir de 1996, le lancement d’un certain nombre de grands chantiers a dynamisé les ventes.
L’affiliation des cimentiers marocains à des groupes internationaux a largement contribué à l’amélioration des performances techniques et financières du secteur. En dépit d’une consommation locale liée aux aléas climatiques et aux allocations budgétaires publiques, les grands groupes internationaux du ciment ont rapidement saisis les opportunités qu’offre le marché marocain.
Ces groupes ont dès le début des années 90, menés une profonde restructuration du secteur cimentier, visant à doter le pays d’unités modernes et compétitives capables de satisfaire la demande nationale tant au niveau du bâtiment que des projets d’infrastructures. Les investissements dans ce secteur permettront aussi une augmentation des capacités de production, ce qui évitera au Maroc de devenir importateur du ciment aux horizons 2012/ 2013, en assurant une autosuffisance en ciment.
La part du marché ainsi que la production annuelle de chaque société sont regroupées dans le tableau ci-dessous (selon les données de 2009) :
Tableau 1 : part du