Le sens de la vie
Cependant, l’entreprise peut également avoir un rôle actif dans cette reconquête de sens en son sein en réintroduisant une dose d’autonomie dans le quotidien professionnel de chaque salarié.
En s’émancipant du tayloro-fordisme intellectuel qui règne en maître dans la plupart des entreprises, l’individu pourrait alors laisser libre court à sa créativité et projeter toutes les dimensions de sa personnalité dans son travail. Le fait pour l’individu de retrouver ses valeurs personnelles dans la sphère professionnelle peut également provoquer un regain de sens si l’essentiel de son travail convoque ces valeurs qui motivent et qui peuvent être une finalité en elles même.
Mais ces douces illusions que l’on peut parfois subrepticement entrevoir ainsi que la remise en cause de tout ce système paraissent improbables, d’autant plus que seules les entreprises détiennent ce pouvoir de faire évoluer la situation.
Fonder tous nos espoirs sur l’entreprise dans le cadre de cette reconquête de sens est profondément illusoire d’un point de vue global. L’entreprise n’a pas pour vocation première de créer du sens ; c’est donc à l’individu lui-même de prendre les choses en main de poursuivre sa propre quête de sens.
Les solutions sont alors multiples : de la diminution du temps passé à travailler en entreprise jusqu’à quitter le monde de l’entreprise, absurde à souhait, pour donner un sens à sa vie à travers d’autres activités.
Mais c’est là que le bât blesse. Englué dans le monde de l’entreprise et de l’aisance sous-jacente qu’il procure,