Le service public : commentaire de l’arrêt du conseil d’etat
Séance 8 : le service public
Commentaire de l’arrêt du conseil d’Etat
25 juillet 2008 :
COMMISSARIAT DE L’ENERGIE ATOMIQUE
Par un courrier du 10 mars 2003, M.F demande au COMMISSARIAT A L’ENERGIE ATOMIQUE la communication, sur le fondement des dispositions de la loi du 17 juillet 1978, d’une part les décisions de l’association « centre d’étude sur l’évaluation de la protection dans le domaine nucléaire » (CEPN ) qui fixe le montant de l’adhésion du CEA pour les comptes de 2000 à 2003 et d’autre part les comptes annuels 2000 à 2002 de cette association (bilan, compte de résultats), des rapports des commissaires aux comptes (général et spéciaux) et des procès verbaux des assemblées générales 2000 à 2002.
A la suite du refus de lui communiquer les documents demandés, M. F saisit la Commission d’accès aux documents administratifs qui, par un avis du 23 février 2004, émet un avis défavorable à la communication des décisions fixant le montant de l’adhésion et un avis favorable à la communication des autres documents.
Ainsi le 25 février 2005, le tribunal administratif de Paris enjoint au CEA de communiquer à M.F ces documents dans un délai d’un mois.
Le COMMISSARIAT A L’ENERGIE ATOMIQUE demande l’annulation du jugement du 25 février 2005, par lequel le tribunal administratif a annulé sa décision refusant de communiquer l’acte d’adhésion au CEPN et lui a enjoint de communiquer à M. F. ce document et de rejeter la demande de M.F.
La question fut alors posée aux juges de savoir si une association régie par le droit privé, en l'espèce le CEPN, pouvait être investie d'une mission de service public, et plus particulièrement si le critère de prérogatives de puissance publique était toujours actuel et reconnu comme caractérisant le service public.
Une association régie par le droit privé peut-elle être investie d’une mission de service public bien qu’elle ne dispose pas de prérogatives de puissances publiques ?
Par un arrêt en date du 25 juillet