Le shwa
[§ 241 a - b]
24.
L'ASTUCE ET LA SUBTILITÉ DU SHEWA
Un peu comme le zéro dans le calcul, le shewa (en quelque sorte le "zéro-voyelle") est la
clef de tout le mécanisme des voyelles et donc des syllabes. Même s'il repose sur des bases logiques extrêmement simples, le maniement du shewa exclut l'approximatif ou l'à-peu-près. A la manière des proverbes "numériques" bibliques (... ... ), on pourrait dire
"Il y a deux" ... [sortes de shewa ] ... "et une troisième ...".
241. Les deux sortes de shewa Première définition possible du shewa : a • soit il est quiescent 1 (= , de la racine = "se reposer")
Dans ce cas, c'est qu'il est placé sous une consonne qui ferme une syllabe, c'est-à-dire sous la consonne qui suit immédiatement la voyelle de la syllabe. Cela ne peut évidemment se trouver que dans une syllabe fermée, donc de type CvC ou CCvC ; et pour être très précis, uniquement sous la consonne C2 d'une syllabe de type C1vC2, ou sous la consonne C3 d'une syllabe de type C1C2vC3. Se reporter aux exemples donnés au § 222 c. Noter que dans un mot comme , dont la consonne finale est affectée d'un pattah furtif (parce que c'est une gutturale qu'il faut faire entendre), le " " est quand même une consonne dépourvue de voyelle2 et donc doit être considéré comme muni d'un shewa quiescent (non écrit comme c'est normalement le cas pour la consonne finale d'un mot). b • soit il est mobile 3 (= , de la - comme le mot "voyelle" - qui signifie "bouger").
Dans ce cas, c'est qu'il est placé sous une consonne qui ouvre une syllabe, c'est-à-dire sous une consonne qui précède la consonne munie de la voyelle. Cela ne peut donc se trouver que dans une syllabe commençant par deux consonnes suivies d'une voyelle, donc de type CCv ou CCvC ; et pour être très précis, uniquement sous la consonne C1 d'une syllabe ouverte de type C1C2v ou d'une syllabe fermée de type C1C2vC3. Se reporter aux exemples donnés au § 222 c. Le fait que la syllabe, commençant par une consonne