Le silence ne dit-il rien?
Par définition, dire signifie exprimer, signifier faire connaitre, ce qui renvoie donc nécessairement à un contenu. Parler, dire quelque chose, c’est émettre une intention de signification. Dire quelque chose nécessite l’usage de la parole et non l’usage du silence. Syntaxiquement le silence semble donc ne rien pouvoir dire et engendre donc une absence de communication. Cette position est bien illustrée par les propos de Maurice Merleau-Ponty qui a déclaré, dans son œuvre Le visible et l’invisible, que « le langage réalise en brisant le silence, ce que le silence voulait et n’obtenait pas ».
Par exemple, lorsqu’un être dort, il ne parle pas, il dort donc en silence. Le silence peut donc être, en quelque sorte, un besoin vital, qui ne traduit pas une idée, un état d’esprit, mais un repos physique et mental.
Si nous prenons l’exemple du vote, le silence est alors représenté par une abstention de vote. Rien n’est alors dit sur les attentes des individus n’ayant pas votés, il y a donc dans cette situation aussi, une absence de communication engendrée par un silence.
Aussi, la parole est un élément clé de la vie en société. On peut remarquer qu’un individu timide, peu bavard, sera souvent mal à l’aise en société, du fait de sa difficulté à communiquer avec les autres. Le silence peut donc souvent être un obstacle à la sociabilité d’un individu.
Si le silence peut paraitre ne rien dire, il peut en fait traduire beaucoup de choses, telles que des