Le silence
Introduction
Définition du silence, extraite du dictionnaire culturel en langue française(Le Robert), on trouve dans un premier temps, un certain nombre de définitions du silence comme absence d’expression, de langage, et dans un second temps des définitions du silence comme l’absence de son , de bruit, d’agitation. De ces définitions, nous pouvons tirer deux remarques : La première, le silence dans les deux cas, se définit par l’absence de quelque chose et non par la présence. Il est définissable négativement, en fonction de « ce que ce n’est pas », et non positivement, en fonction de « ce que c’est ».
La seconde remarque est que le silence apparaît en premier lieu être en rapport direct avec l’homme et son langage, au lieu de se rapporter à un silence plus général de l’univers, à un silence situé dans un espace. En effet, dans la tradition antique, l’homme est l’animal qui a réussi à se libérer d’un silence pesant grâce au langage articulé (qui prouverait sa suprématie sur l’animal ) . Le silence serait donc une capacité de l’homme, qu’il décide ou non d’exploiter en fonction de s’il use de son langage ou non. Il n’y aurait pas de silence en dehors du silence humain. Or, nous pouvons remarquer que le silence humain est rare, et que deux personnes qui se retrouvent seules face à face se sentent obligées de parler (souvent pour ne rien dire)et de bavarder pour combler les blancs. Mais le silence ne veut-il vraiment rien dire ?
Nous tenterons donc de définir le silence à travers la problématique suivante : le silence est-il vide de sens ou signifiant ?
Nous proposerons tout d’abord une première définition du silence en dehors de toute faculté humaine, ce qui nous amènera à comprendre pourquoi il est nécessaire d’établir un lien entre le silence et « le fait de se taire » dans un second temps. Nous proposerons une approche peut-être plus personnelle dans un dernier temps, sur la mort progressive de la notion de silence.
I - Première