Le silence
Le silence oblige à la réflexion, à la méditation, un outil indispensable au travail intérieur, et à la connaissance de soi.
La particularité de l’Homme actuel est qu’il possède une pensée personnelle. Elle est personnelle car elle est liée au cerveau. Auparavant, la pensée de l’homme était issue du monde spirituel qui se reflétait dans l’esprit. En ayant des pensées personnelles, l’Homme peut avoir la maitrise de son monde. La pensée est créatrice.
C’est justement de cette pensée que la méditation s’invite à cultiver.
L’acte de méditer en silence crée un calme intérieur. Mais on peut aussi parfois, et en opposition, avoir un bruit contenu dans l’esprit, un vacarme constant de musique et pensées inutiles, un verbiage ininterrompu qui est un gaspillage d’énergie qui rend la pensée confuse.
Ce n’est pas parce que l’on entend pas, qu’il n’y a pas de bruit.
Le bruit, c’est comme le soleil, on dit que le soleil se couche et la lune se lève, alors qu’en fait le soleil ne se couche jamais ; il est toujours a la même place. C’est nous qui ne le voyons plus.
Le silence de l’autre, ça peut être, non ce qu’il ne dit pas, mais ce que nous n’entendons pas de lui. Si j’éteins ma télévision ou ma radio, est-ce que je supprime pour autant les bruits de l’actualité sanglante qui mène la terre au sang?
On dit que l’apprenti doit être silencieux. Je ne crois pas qu’il soit silencieux, il ne s’exprime pas. Nuance. Il ne vit pas lui-même l’état du silence puisqu’il entend.
Cette exploration du monde du silence montre à l’évidence que pour chaque homme, le silence pour peu qu’on se donne la peine de l’accepter et de l’offrir en miroir à autrui, est avant tout une proposition, celle d’une écoute attentive,