Le spleen de baudelaire
I – Une illustration poétique du « spleen »
A – Définition du Spleen
Définition du spleen chez Baudelaire
Eléments prouvant que c’est bien un poème écrit dans sa période spleen :
- Champ lexical de la mort = noir/drapeau noir/corbillards/chaos/crâne
- Champ lexical de la tristesse = triste/noir/pleure/ennuis/pluie
- Champ lexical de la peur = atroce/affreux hurlements/angoisse
- Champ lexical de l’obscurité= noir/chaos/corbillard/cachot/prison/araignées/chauve-souris/nuit/ciel bas et lourd
- Champ lexical de la pesanteur = lourd/vaincu (car c’est un participe passé donc on subi la défaite, ça nous pèse)/pèse
Tous ses éléments définissent bien le spleen selon Baudelaire
B- Le spleen : un voyage vers la mort
L’auteur s’ennuie profondément = citer vers 2 et vers 12. Les araignées tissent leur toiles en général dans les lieux abandonnés, sans vie. Ici, le fait que les araignées tissent leurs toiles au fond de son cerveau montre que l’auteur ne vit plus vraiment, que son corps est à l’abandon à l’intérieur, qu’il n’a plus d’activité, au moins cérébrale, donc qu’il est mort en fait.
L’auteur nous décrit chronologiquement le chemin vers la mort, chaque strophe correspond à une étape de ce voyage en fait :
- Strophe 1 : le poème commence par le ciel « v.1 » donc on commence d’en haut
- Strophe 2 : on descend sur terre « Quand la terre… » et on passe aussitôt sous terre avec le mot « cachot » car on a perdu l’espoir « Où l’espérance (…) plafond pourris ».
- Strophe 3 : la vie s’éteint petit à petit, l’auteur meurt lentement dans la prison, justement parce qu’il a perdu espoir. C’est pour cela que les araignées peuvent tisser leurs toiles sans être gênées (vers 11-12)
- Strophe 4 : le poète est mort, il retrouve les autres esprits errants et les cloches sonnent ; c’est une image pour dire que l’heure de la mort à sonner, qu’on a sonné le glas.
- Strophe 5 : Du coup, il finit dans un corbillard,