Le spleen de paris, petits poèmes en prose (baudelaire) - synthèse
Baudelaire est un poète français ayant vécu au XIXe siècle. Sa vie, pleine de déceptions et de difficultés, le mène au désespoir, au spleen. Atteint de syphilis, un de ses remèdes est la consommation de drogues. Ses textes reflètent son spleen, et s’avèrent donc malséants pour l’époque. Ses écrits se calquent dans le mouvement dit "décadent". Rompant d’avec l’esthétique classique, il est l’un des premiers à faire de la prose poétique (un oxymore, a priori) vu que la prose peut « s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme ». Ses Petits poèmes en prose sont à mettre en relation directe avec Les fleurs du mal du même auteur. En effet, les principaux thèmes y sont similaires (spleen, mélancolie, envie d'ailleurs, etc.). Il est aussi considéré comme un précurseur du symbolisme (unité des 3 arts). Dans L’étranger, l’égo est justement étranger à tout. Il perçoit un idéal inaccessible symbolisé par les nuages et l’élévation (que l’on retrouve dans Le gâteau) qui suscitent l’imaginaire. Ainsi le rêve lui permet de s’évader. Par le biais de l’interlocuteur, l’égo - agnostique - a accès à cet imaginaire, qui est en fait sa seule valeur. En effet, l’ego est démuni de valeurs, d’où la décadence. Beaucoup des poèmes du recueil voient les thèmes antithétiques du rêve et de la réalité coexister. Dans La chambre double, la réalité est décrite par la dureté de la vie et le temps dont l’homme est esclave ; tandis que dans le rêve, le temps est illimité, de plus les sens sont en harmonie - synesthésie possible grâce à une drogue. Ces idées contraires sont accentuées par le fait que la chambre, fermée, permet d’atteindre la paix, alors que le rêve est plutôt ouvert. Le temps donc est un poids pour l’homme, auquel on peut échapper par l’amour d’une femme, comme dans L’horloge. De nombreux poèmes dénoncent le mauvais goût artistique du grand public, qui ne saurait apprécier une œuvre d’art. Le chien et