le sport contreverse
La tenue de compétitions d’envergure internationale telles que la coupe du monde de football ou les Jeux olympiques implique nécessairement la participation financière de l'État concerné. Il s’engage à couvrir les déficits que le comité d’organisation ne pourrait combler. L'État intègre la manifestation dans sa politique internationale. Être au centre de l’actualité mondiale pendant quelques semaines lui permet de diffuser un message d’ouverture, d’hospitalité, et d’améliorer son image.
Le sport devient une « arme » entre les mains de la « communauté internationale » naissante alors que le boycott permet aux nations de peser dans un sens ou un autre sur les tensions du monde.
Comment le sport se superpose-t-il à la guerre ? Comment participe-t-il à générer de nouveaux modes de gouvernance internationale ? Avec quels résultats ? Pourquoi le sport est-il d’un enjeu stratégique ?
Nous nous intéresserons au sport comme vecteur de paix. Il s'agira en particulier d'éclairer le rôle des ONG dans l'organisation et la gestion des projets de paix à caractère sportif et/ou dans l'utilisation du sport à des fins de restauration des liens interculturels entre nations. Dans cette perspective, nous examinerons les rôles et missions de l'ONU, de l'UNESCO et d'un certain nombre d'institutions internationales comme la FIFA. Puis nous montrerons l’intérêt stratégique des grandes compétitions sportives.
1) Établir des relations pacifiques entre les peuples
Depuis les Jeux olympiques antiques, le sport est l'occasion d'établir des relations entre peuples. La Trêve Olympique instaure une période de paix entre peuples en guerre. Elle fait aujourd'hui l'objet d'une résolution des Nations Unies à chaque olympiade et est par ailleurs promue par la Fondation internationale pour la trêve olympique.
a) L'ONU, le sport au service de la paix
L'Organisation des Nations Unies a