Le sport est-il universel ?
Le sport est un langage universel, qui rassemble les individus au-delà de leurs différences, comme le précise clairement la Charte olympique, dans ses principes fondamentaux.
« Le Mouvement olympique a pour but de contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur, en éduquant la jeunesse par le moyen du sport pratiqué sans discrimination d’aucune sorte et dans l’esprit olympique qui exige la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, la solidarité et le fair-play. »
L'apparition du sport, comme activité réglementée à L'échelle du monde, est relativement récente. Pourtant, son expansion est de nos jours considérable. Les manifestations comme les Jeux Olympiques, les différents championnats ou coupes du monde supposent des règles acceptées et reproduites par tous les participants. Il est, par exemple, possible de pratiquer le football dans presque tous les pays du monde. Jamais les mouvements politiques ou religieux n'ont réussi une telle propagation, un tel score. Ce nouvel œcuménisme mondial permet à des millions d'individus, de race, de nationalité, de confession et de condition différentes de communier dans le même rituel. Et l'amplification du geste sportif permise par les différents moyens de communication peut donner l'illusion de l'universalité du sport. Face à ce développement intensif et extensif, la résistance se présente comme un phénomène de pathologie sociale, de déviance. N'est pas, ou n'est plus « normal », celui que les Jeux Olympiques laissent indifférent, celui ou celle qui ignore les règles du rugby. Peut-être sommes-nous attirés par ce caractère anormal de la résistance, mais ce n'est pas uniquement dans une recherche de morbidité facile. Nous sommes plutôt motivés par l'aspect révélateur de la résistance sur ce qui la détermine. La résistance nous intéresse par ce qu’elle dit sur le sport.
Moi :
Le sport n’est pas forcément universel