Le sport
Dans un monde soumis quotidiennement aux bouleversements politiques, aux fluctuations économiques et qui, de surcroît, ne peut ignorer les sources permanentes de conflits qui séparent les consciences, les langages universels perçus par l’humanité tout entière se font de plus en plus rares.
Le sport, devant cet état de fait, apparaît, de par la noblesse des objectifs qui lui sont normalement assignés, comme étant l’un des vecteurs pouvant promouvoir la paix et la fraternité dans le monde. Il fait partie d’une culture commune qui nous vient du fond des âges et qui tente de répondre à la définition de l’homme donnée naguère par Antoine St Exupéry : « Etre un homme c’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. »
Mais, la nature du phénomène sportif change brusquement dès qu’il s’agit de crise des modèles de société, de croissance ou d’intégration. Il offre alors un champ privilégié pour manifester les perplexités ou le refus des évolutions en cours, ou pire encore, une plate forme de violence.
Dans ce contexte, le mouvement de hooliganisme, qui a été jusque là réservé au territoire européen, s’est propagé en dehors de ce continent pour toucher l’Afrique lors de sa 22ème coupe des nations qui s’est déroulée au Ghana et au Nigeria.
Dans ces conditions, il est intéressant de se demander si le sport représente un facteur d’union ou de conflit entre les peuples.
Symbole d’harmonie individuelle et de fraternité humaine, mais envahi par le pouvoir de l’argent, et devenu surtout, un instrument politique et un exutoire des frustrations sociales et nationalistes, le sport tend de plus en plus à accentuer les rivalités entre les peuples.
Pour justifier cette prise de position, nous verrons pourquoi le sport est considéré comme symbole d'harmonie individuelle et de fraternité humaine, puis, comment, en devenant un enjeu économique, un instrument politique et un exutoire des frustrations sociales et nationalistes, il tend à