Le sport
Du 19ème siècle à nos jours
COURS N°1 : La France s’éveille au sport (1800 aux années 1880)
Définition d’Eugène CHAPUS, Le Sport à Paris, Hachette, Paris, 1854 :
« Divertissements aristocratiques, [des] passe-temps de la belle existence, qui éloignent l’homme des amusements qui n’intéressent que les sensations, qui abaissent et affaiblissent le caractère, mettent à l’épreuve ses aptitudes diverses, le courage, l’adresse, l’agilité, la souplesse, et le préparent plus qu’on ne le pense, en le grandissant et en le poétisant, aux carrières utiles et brillantes de la société ».
Le sport est bien l’apanage de la classe du loisir, de la catégorie dominante de la vie parisienne, Le sport est d’abord réservé à l’élite. Eugène CHAPUS dresse la liste d’une bonne dizaine de « sport », deux sont emblématiques : LA VENERIE ET LE TURF. 1. Les premiers sportsmen : veneurs et turfistes
La vénerie, ou « chasse à courre » (anciennement « chasse à courre, à cor et à cri »), est un mode de chasse ancestral qui consiste à poursuivre un animal sauvage (traditionnellement cerf, sanglier, renard ou lièvre) avec une meute de chiens, jusqu’à sa prise éventuelle.
Seuls les chiens chassent grâce à leur odorat et leur instinct naturel de prédateur, le rôle de l’homme consiste à les contrôler. On chasse à courre en France le cerf, el chevreuil, le sanglier, le renard, le lièvre et le lapin.
Les notables traditionnels, surtout représentés par la noblesse, mais déjà rejoins aussi par la grande bourgeoisie d’affaires des banquiers et des gros industriels, maintiennent donc, voire renforcent, le particularisme de leur mode de vie au travers de la pratique de la vénerie. * Le turf : sur l’hippodrome
Dans son acceptation étroite du début du XIXe siècle, le terme « sport » désigne prioritairement les courses de chevaux. Turf et sport se confondent. Il est vrai que cette activité est la plus prisée des distractions de la classe du loisir et que,