Le statut protecteur du président de la république sous la vème république
L’article 49 de la constitution dispose que « l’Assemblée Nationale mets en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure ». La Vème république est un régime parlementaire, l’organe politique responsable politiquement est donc le gouvernement. Cependant, le président de la république est lui irresponsable politiquement. Être irresponsable politiquement signifie que le président de la république ne peut pas être contraint à démissionner, il n’a pas de compte à rendre, ni a l’assemblée national, ni au sénat. Avec une responsabilité politique écartée, on peut parler de statut protecteur, le président de la république est protégé. Le président de la république, sous la Vème république est élu au suffrage universel direct, pour un mandat présidentiel de 5 ans. Il est le chef de l’exécutif, et cette protection au niveau de sa responsabilité lui vaut un statut privilégié. Cependant la fonction de chef de l’Etat est revaloriser sous la Vème république, et le président de la république voit ses prérogatives restauré. Il est vrai que sous la IIIème et IVème république, le président de la république n’avait aucun pouvoir, c’était « un manchot constitutionnel » depuis le discours de Grévy, dit la « constitution Grévy » du 6 février 1879. Le général De Gaulle a voulu revalorisé cette fonction en 1958, et le chef de l’Etat possède alors tous les pouvoirs, mais il est cependant irresponsable. C’est alors le gouvernement qui est responsable, alors qu’il n’a pas de pouvoirs. Il est alors possible de ce demandé si le statut protecteur du président de la république est justifié sous la Vème république. Il faut remarquer que le président de la république a un statut privilégié (I) et que le président de la république est un personnage protégé (II).
I. Le président de la république, un statut privilégié
Sous la Vème république, le chef