Le stress test du cecb
Vue d’ensemble de l’approche retenue et principaux résultats
23 juillet 2010
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1. Approche globale
L’exercice de stress test de 2010 a été effectué en deux temps. Dans une première phase, réalisée de mars à mai 2010, la robustesse des grandes banques européennes a été évaluée dans le cadre d’un scénario macroéconomique adverse. Dans une deuxième phase, un choc souverain a été ajouté et le périmètre couvert a été étendu à des institutions de plus petite taille. L’utilisation de la méthodologie fournie par le CECB garantit la cohérence entre les résultats des différents pays et permet une mise en œuvre rapide mais fiable des tests.
Le périmètre initial se limitait à 26 grandes banques. Avec l’ajout de 65 nouvelles institutions, le test porte au final sur 91 banques qui représentent 65 % de l’ensemble des actifs du secteur dans l’Union européenne.
Le stress ne retient pas la possibilité d’un défaut souverain ou d’une restructuration de la dette souveraine au sein ou à l’extérieur de l’Union européenne. Les autorités de supervision ont estimé que cette perspective n’était pas crédible. À l’exception de la Grèce, tous les pays bénéficient d’un accès ininterrompu aux marchés financiers. Dans le cas de la Grèce, le programme FMI - Union européenne garantit que les besoins de financement seront couverts bien au-delà de fin 2011 (soit la fin de la période sur laquelle porte le test).
Toutefois, le test prend en compte d’éventuelles tensions sévères apparaissant sur les marchés de la dette souveraine. Ces tensions se manifesteraient au travers d’un double choc : (1) un déplacement général et uniforme vers le haut de la courbe des rendements dans tous les pays de l’UE et (2) de plus, des augmentations, spécifiques à chaque pays, des écarts de rendement à long terme par rapport aux emprunts publics allemands.
En retour, ces hausses des taux longs entraîneraient un choc macroéconomique « de second tour » qui se répercuterait