Le suffrage universel au 19 et 20 siécle
Peut-on vraiment imaginer aujourd’hui en France une élection Présidentielle sans le suffrage universel ? La réponse est aujourd’hui évidente non.
Il n’en a pas toujours été ainsi même si l’idée de participation à la vie politique n’est pas récente. Elle date en effet de l’Antiquité avec une réflexion sur la meilleure forme de gouvernance possible.
Les auteurs se sont intéressés à la gouvernance du peuple par le peuple. Pour nombre d’auteurs de l’Antiquité tels Aristote, Platon ou encore Hérodote, la démocratie n’est pas la meilleure forme de gouvernance car selon ces auteurs le peuple rechercherai son propre intérêt au détriment de l’intérêt collectif. En effet, il engendrera pour l’Homme un excès de liberté au détriment de la communauté et risquerai de corrompre la cohésion entre les individus d’une même société. La démocratie repose sur un principe essentiel : le suffrage universel.
Le suffrage universel mérite d’être défini. Il s’agit de la reconnaissance du droit de vote aux citoyens.
Cela implique que l’ensemble du peuple est détenteur de la souveraineté. Cette notion, en droit constitutionnel est distinguée de la souveraineté nationale.
Cette idée s’inscrit dans la continuité de la Révolution Française, la nation est une entité abstraite incapable de s’exprimer elle-même. L’expression de la souveraineté de la nation passe par la représentation de celle-ci.
Le peuple concrètement constitué par l’ensemble des citoyens peut directement faire connaitre sa volonté il n’a pas d’intermédiaire ; il s’agit alors du suffrage universel direct.
Quand il y a besoin d’un intermédiaire entre les citoyens et la personne élue, il s’agit alors de suffrage universel indirect.
De plus il existe plusieurs conceptions vis-à-vis du vote : l’électorat fonction et l’électorat droit. Pour l’électorat fonction le vote est une fonction que l’on confit à certaines personnes, jugées comme plus aptes pour exercer cette