Le sujet
Etre sujet : Rendre raison du monde et de soi-même 1. La subjectivité en question
Le terme de sujet vient du latin « subjectum » ou « subjacere » qui signifie « qui se tient en dessous ». Ce moi individuel est une ouverture vers du possible, c’est un processus dynamique car toujours en mouvement. Il est également présent au monde : * Inséré dans un monde (facticité Da Sein, l’être là) * Intentionnalité (je me rapporte au monde de manière singulière) *
L’objet par différence au sujet est fermé su soi (compression d’être), il n’y a pas de possible pour l’objet, son essence est totalement définie.
Il y a trois modes :
- la réflexivité
- l’intersubjectivité
- l’en soi (transitivité)
L’intentionnalité par laquelle ma conscience se rapporte à différents types d’objets me permet d’envisager dans un spectre très large ce que l’on appelle l’existence.
Le mode dynamique propre à la subjectivité implique que l’expérience de soi est d’abord celle d’une ouverture constitutive de mon être aussi bien dans la distance que je peux prendre avec moi-même qu’avec les autres consciences et les objets.
Néanmoins il n’est pas évident que mon identité soit entièrement accessible à la conscience ou la connaissance que j’en puis en avoir. Il est bien des expériences dans lesquelles je constate que je ne me connais pas si bien que ça (emportements d’émotion, actes manqués, …).
Etre pour le sujet, c’est à la fois ne pas être toujours soi même mais sur le fond d’une continuité qui assure son identité. Le sujet est à la fois dans la dispersion et dans l’unité.
2. L’expérience et la fondation cartésiennes de la subjectivité
En 1543 parait la Révolution des orbes célestes de Copernic qui propose une représentation
Hélio-centrée du cosmos et porte un coup fondamental au mode géocentrique de Ptolémée. Sur les ruines du géocentrisme est appelé à se construire un nouveau projet de conquête, et ce projet ne pouvait être mené à bien qu’à partir d’un