Le surréalisme et la littérature
Lautréamont, de son vrai nom Isodore Ducasse. Cet auteur inclassable tenta, dans Les Chants de Maldoror, d’écrire la complexité et la contradiction de l’homme. Breton, Aragon et Soupault découvrent l’ouvrage en 1918, et Soupault déclara : « J’étais couché dans un lit d’hôpital lorsque je lus pour la première fois Les Chants de Maldoror. C’était le 28 juin. Depuis ce jour là, personne ne m’a reconnu. »
A travers cette déclaration, on peut déduire l’influence considérable de ces chants en prose sur les futurs représentants du mouvement surréaliste.
En effet, ils représentent la prise de pouvoir de l’imaginaire sur la réalité et de la transcendance du monde.
Arthur Rimbaud, considéré comme symboliste, était également un surréaliste avant l’heure. Il est d’ailleurs surnommé « Le voyant », bien qu’il sera tardivement rejeté par Breton. Dans une de ses lettres, il préconisera « le dérèglement de tous les sens », et on peut citer sa célèbre formule « JE est un autre ». Il a également dit : « le poète doit se mettre en retrait pour observer le déroulement de ses pensées, permettant à la poésie de se développer par elle-même »
Ces auteurs ont dont inspiré plusieurs écrivains, et c’est ainsi que le surréalisme a principalement été exprimé à travers la poésie, afin de permettre une expression plus libre à travers le langage, et de s’isoler des codes romanesques.
2) L’avancée du mouvement
Les précurseurs du surréalisme sont sans aucun doute André Breton, Louis Aragon, Philippe Soupault et Paul Eluard mais aussi Guillaume Apollinaire, Antonin Artaud, Benjamin Péret, Robert Desnos, Georges Limbour, Raymond Queneau, Aimé Césaire et bien d’autres.
Breton est considéré comme le pape du surréalisme. Il était celui qui dictait les règles, et admettait ou non d’autres auteurs dans son cercle fermé. En 1919 est publié le premier numéro de la revue Littérature. Après quoi Breton expérimente