Le temps des démocraties populaires
La Constitution soumet le pouvoir exécutif au pouvoir législatif. L’Assemblée nationale investit le chef du gouvernement. Dès le début, le Président du Conseil prend l’habitude de répartir les ministères entre les partis de gouvernement, à charge pour eux de désigner les ministres qui leur correspondent.
A la fin des années 40, les trois grands partis d’après-guerre se maintiennent bien que les modérés et les radicaux reprennent de l’importance. Le panorama politique se complique en 1947, lorsque De Gaulle lance un nouveau parti, le Rassemblement du Peuple Français (RPF). On a donc une multitude de partis politiques et aucun n’est suffisamment puissant pour détenir la majorité absolue à l’Assemblée. Il ne peut donc y avoir que des gouvernements de coalition. Or le soutien ou le refus de soutien à un gouvernement n’est pas décidé par le ministre participant au gouvernement mais par son parti. Ainsi, en 12 années de IVème République, 22 gouvernements se succèdent rendant le régime très instable.
Cette instabilité repose sur l’hétérogénéité des partis politiques. Les majorités nécessaires pour former et faire durer un gouvernement sont toujours très difficiles à trouver et éphémères. Si une majorité se dégage sur un problème particulier, celle-ci peut changer si le problème varie à son tour. Si les problèmes s’accumulent, la "valse des ministères" n’en est que plus grande.
La guerre d’Algérie et la fin de la IVème République
1) La IVème République dans l’impasse
Edgar Faure, un autre radical, mais adversaire de Mendès France, forme le nouveau gouvernement, autour d’une majorité de centre droit. Il continue la même politique que Mendès France mais le pays n’a plus confiance en ces gouvernements éphémères et peu puissants. Son gouvernement doit faire face à une double opposition :
A gauche : A l’appel de Mendès France, resté très populaire, se forme un mouvement "mendèsiste" qui attire de